Vidéo et extrait d’un débriefing avec Erik Thiémé en 2000 après finale championnat de France de vague à La Torche. Le backloop est réalisé sur une petite vague et est parfaitement maîtrisé.
SK: On te voit abattre et ensuite lofer juste avant la vague…
Erik : C’est d’abord pour prendre de la vitesse en abattant et je lofe ensuite pour essayer de perdre le minimum de temps quand je vais faire le backloop. Si je commence à lofer seulement une fois que je suis en l’air, comme la vague n’est pas très haute je ne tournerai pas…
SK: D’accord, ce n’est pas pour te placer au mieux sur le pic?
Erik : Non c’est surtout une question de timing. J’ai vu que la vague n’était pas très haute, elle commençait même à déferler donc je savais que je n’allais pas monter. Il fallait de suite gagner du terrain sur la rotation en lofant avant. Ensuite c’est un ajustement de l’atterrissage.
SK: donc en l’air tu arrives à apprécier la hauteur?
Erik : oui en l’air j’apprécie la distance par rapport à l’eau avant l’atterrissage. Par exemple pour un forward je vais faire mon looping juste avant d’atterrir en général. En backloop je vais faire une évaluation de la hauteur pour faire rentrer ma planche par le nose en tirant sur mes pieds si je suis trop tôt ou au contraire en poussant si je suis trop tard par rapport à la surface de l’eau.
SK: Et là sur ce backloop?
Erik : Là j’étais pile dans le timing, donc j’ai pas eu à faire de correction à l’atterrissage.
SK: ça veut dire que la rotation s’est faite comme ça d’elle-même? le mouvement de rotation que tu as initié à l’impulsion a suffi?
Erik: Voilà elle s’est faite toute seule d’entrée. C’est un backloop typique, je n’ai pas eu besoin de beaucoup de contrôle parce que dès le départ mon saut était bien calculé. Quand tu maîtrises vraiment les backloops, tu arrives à arrêter la rotation si tu es trop haut ou à l’accélérer si tu es trop bas.
